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Participation du Sénégal aux Championnats d’Afrique : L’espoir porté par CM Nadia Marochkina

Le Sénégal a marqué sa présence lors des récents Championnats d’Afrique d’échecs, tenus sur 9 rondes acharnées, rassemblant les meilleurs talents du continent. Parmi les participants, une performance a particulièrement retenu l’attention : celle de la Candidate Maître (CM) Nadezhda Valerevna Marochkina, qui a porté haut les couleurs du Sénégal dans la catégorie féminine.Classée 11e au classement final avec 5 points sur 9, Nadia a livré un tournoi solide face à des adversaires redoutables et expérimentées. Bien qu’elle ait dû faire face à une rude concurrence, notamment contre des joueuses titrées comme WGM Shrook Wafa (championne du tournoi) et WIM Lina Nassr (2e place), Nadia a su démontrer une ténacité remarquable et un esprit combatif constant.Son score de 5 points, combiné à une performance stable, montre qu’elle est capable de rivaliser avec l’élite continentale, malgré le fait que le Sénégal soit encore en phase de développement dans le domaine des échecs féminins.

Un modèle pour les générations futures

Au-delà de sa performance, Nadia incarne un modèle inspirant pour les jeunes filles sénégalaises. Dans un pays où la pratique des échecs reste encore peu féminisée, elle montre qu’il est possible de viser haut, de se dépasser et de représenter dignement sa nation sur la scène internationale. Son parcours, fait de rigueur, de discipline et de passion, peut impulser une nouvelle dynamique dans la formation et l’encadrement des jeunes joueuses.

Nadia a non seulement prouvé qu’elle avait le niveau pour rivaliser avec les meilleures, mais elle a aussi ouvert la voie à une nouvelle génération de femmes engagées dans le sport cérébral. Elle pourrait, à l’avenir, jouer un rôle clé dans le développement d’une filière féminine d’échecs au Sénégal, que ce soit à travers la formation, le mentorat ou l’organisation de tournois dédiés.

Premiers pas des hommes sénégalais : un baptême du feu encourageant

Côté masculin, le Sénégal était représenté pour la première fois à ce niveau de compétition. Bien que les résultats n’aient pas placé les joueurs aux premières positions du classement, leur première expérience dans un championnat continental constitue en soi une victoire.Les joueurs El Hadji Saidou Nourou Ba, Deme Cheikh Sidy Mohamed ont fait face à des adversaires bien plus expérimentés, avec des classements ELO nettement supérieurs. Malgré cela, ils ont fait preuve de combativité et ont engrangé une expérience précieuse qui sera déterminante pour la suite de leur progression.Leur participation marque le début d’une ère nouvelle pour les échecs sénégalais masculins, qui ne demande qu’à être structurée, soutenue et professionnalisée. Ces pionniers peuvent désormais partager leur expérience, motiver d'autres jeunes joueurs, et contribuer à renforcer la compétitivité nationale sur le long terme.

Un avenir à construire ensemble

Cette participation du Sénégal au Championnat d’Afrique, tant chez les hommes que chez les femmes, est une étape historique. Elle prouve que, malgré des moyens encore limités, le pays regorge de talents et de potentiel.Il est temps d’investir dans la formation, l’encadrement et l’accompagnement des jeunes joueuses et joueurs, en s’appuyant sur des figures comme Nadia Marochkina, qui peut devenir une véritable ambassadrice des échecs au féminin. Avec une politique cohérente de développement et une volonté collective, le Sénégal peut, dans les années à venir, s’imposer comme un acteur incontournable du jeu d’échecs sur le continent africain.

Aziz Ly : Le Champion d’Échecs Qui Redéfinit les Règles du Jeu au Sénégal

Thiès, un sanctuaire de champions
Thiès, terre de traditions et d’excellence, résonne des coups mémorables joués sur ses échiquiers. Aziz Ly, un talent exceptionnel issu de cette ville, déclare avec fierté : « Thiès a donné naissance à quatre champions nationaux. » Un chiffre qui inscrit cette localité au sommet de la scène échiquéenne.

Un triomphe qui transcende le jeu
Parmi les souvenirs gravés dans sa mémoire, Aziz cite un championnat inoubliable où il a brillé avec un score parfait de 9/9. « Ce moment restera gravé dans mon âme, » partage-t-il, reflet d’une discipline et d’une passion sans limites.

Le fragile équilibre entre deux mondes
Naviguer entre études et passion n’est pas une mince affaire, mais Aziz a su trouver un chemin. « Les études passent avant tout, mais un planning rigoureux me permet de m’épanouir sur les deux fronts, » confie-t-il avec assurance.

Un regard tourné vers l’excellence
Les étoiles d’Aziz brillent au-delà des frontières. Inspiré par les éminents joueurs nigériens, il ambitionne de les égaler, voire de les surpasser. « Ils incarnent une référence et une source de motivation inestimable, » admet-il avec humilité.

Rêver d’un futur échiquier aux couleurs du Sénégal
Pour Aziz, l’avenir des échecs repose sur des initiatives concrètes : séminaires d’initiation et tournois réguliers à travers le pays. « Ces actions insuffleraient une dynamique nouvelle et stimuleraient l’intérêt des jeunes, » explique-t-il avec conviction.

Les obstacles, moteurs de la résilience
« Les défis ont été nombreux, mais chacun d’eux m’a rendu plus fort, » déclare Aziz, dont le parcours est une véritable ode à la persévérance.

Un appel à la reconnaissance
Pour Aziz, les échecs ne sont pas qu’un jeu : « C’est une science, un art, un sport de haut niveau. » Il aspire à voir ce sport réhabilité et respecté au sein de la culture sportive sénégalaise.

Lever les freins pour avancer
Manque de visibilité, de considération et de moyens financiers : tels sont les défis majeurs identifiés par Aziz. Il plaide pour des investissements stratégiques afin de libérer tout le potentiel des échecs au Sénégal.

Une stratégie inclusive
Aziz croit fermement que des tournois réguliers et des prix attractifs pourraient attirer davantage de jeunes et de femmes vers ce sport noble. « Créons des opportunités qui captivent et inspirent, » propose-t-il.

Des horizons prometteurs
Avec un optimisme sans faille, il envisage un futur où le Sénégal rayonnera sur la scène échiquiéenne africaine. « Dans dix ans, l’Afrique de l’Ouest parlera du Sénégal, » prédit-il avec fierté.

Rêver d’un Grand Maître
Aziz est convaincu que le Sénégal peut produire un Grand Maître international avec un soutien approprié. « J’y crois de tout mon cœur, » répète-t-il avec passion.

Un message aux jeunes joueurs
« Travaillez sans relâche, nourrissez votre passion et préparez-vous à prendre la relève, » conseille Aziz, inspirant les générations futures à suivre ses traces.

Les leçons d’une vie d’échecs
Pour Aziz, les échecs ont été une école de vie. Ils lui ont appris à écouter les conseils des anciens et à s’inspirer des meilleurs, des principes qu’il applique dans tous les aspects de sa vie.

Une invitation à l’unité
« Rejoignez-nous, participez aux tournois, intégrez la communauté, » invite-t-il, rappelant que les échecs, au-delà d’un jeu, sont une passerelle vers des rencontres humaines uniques.

Avec sa vision claire, son dévouement et son talent, Aziz Ly incarne l’âme d’un champion et l’espoir d’un avenir où les échecs occuperont une place centrale au Sénégal.

Observations de Bernard Lesbros sur l'Open​

Bernard Lesbros, Directeur Technique National (DTN), ancien champion du Sénégal et Candidat Maître (CM), a partagé ses observations sur l'Open, mettant en lumière les innovations introduites cette année et leur impact positif :

Volet technique

 

  • Nombre de parties augmenté : Le passage de 7 à 9 parties a permis aux joueurs d'avoir davantage d'opportunités pour s'exprimer pleinement sur l'échiquier.

  • Ajout d'un incrément : Cette mesure, conforme aux standards internationaux, a amélioré la qualité des parties. Même en cadence semi-rapide, de nombreuses fins de partie stratégiques et intéressantes ont été observées, offrant ainsi une expérience enrichissante pour les joueurs.

  • Pas de places réservées en demi-finale : Contrairement aux éditions précédentes, les finalistes de l'année passée n'ont pas bénéficié de places réservées, garantissant une compétition totalement ouverte et équitable.

Ces changements n'ont pas augmenté la durée globale passée sur place, ce qui est un point très positif pour les participants.

Classement Elo

  • Avant le tournoi, seuls 19 joueurs sur 42 disposaient d'un classement FIDE en semi-rapide, une situation que la Fédération s'efforce de corriger progressivement.

  • Les parties jouées durant le week-end ont toutes été comptabilisées pour le classement FIDE. Cependant, une performance minimale de 1200 est nécessaire pour apparaître dans le classement.

Volet sportif

Niveau général des participants

Bernard Lesbros a noté que :

  • Sur les 42 participants, seuls 19 disposaient d'un classement FIDE semi-rapide avant le tournoi, reflétant une insuffisance dans l'homologation des tournois précédents. Cette situation devrait s'améliorer grâce à la nouvelle politique sportive sur les tournois homologués FESEC.

  • Classements avant le tournoi : aucun joueur ne dépassait les 2000 Elo. Voici la répartition :

    • 3 joueurs avec un Elo > 1900

    • 8 joueurs avec un Elo > 1800

    • 2 joueurs avec un Elo > 1700

    • 3 joueurs avec un Elo > 1600

    • 3 joueurs avec un Elo > 1400

La moyenne Elo des participants était de 1771 avant et après le tournoi, un chiffre encore faible mais avec du potentiel qui mérite d'être développé.

Perspectives d'avenir

Bernard Lesbros a insisté sur l'importance de la formation et de la pratique régulière pour améliorer ce niveau. Il a appelé à un effort collectif pour faire grandir la communauté échiquéenne et atteindre de nouveaux sommets.

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